Lancement de la Plate-forme suisse du cacao durable

Ensemble pour la gestion durable dans le secteur cacaoyer

Aujourd’hui a eu lieu le lancement de la Plate-forme suisse du cacao durable. Son but est de renforcer la gestion durable dans le secteur cacaoyer en fédérant les forces. L’association sectorielle CHOCOSUISSE, le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) et des organisations non gouvernementales, telles que Swiss contact et Helvetas, sont à l’origine de cette initiative.


Le chocolat suisse jouit d’une excellente réputation. Le fait que, précisément, un petit pays alpin qui ne dispose pas de culture cacaoyère soit devenu un haut lieu de la production chocolatière est dû notamment aux innovations révolutionnaires qui y ont été mises au point. En font partie la conche qui a permis pour la première fois la fabrication de chocolat fondant. À présent, l’industrie chocolatière suisse souhaite à nouveau jouer son rôle de précurseur en lançant une initiative qui vise à promouvoir une gestion pérenne au sein du secteur cacaoyer.

Afin d’atteindre ce but, l’association sectorielle CHOCOSUISSE, le Secrétariat d‘État à l’économie (SECO) et des organisations non gouvernementales suisses ont mis sur pied la Plate-forme suisse du cacao durable. Dans ce contexte, dix objectifs stratégiques ont été formulés et rendus publics ce matin. En signant une déclaration d’intention, CHOCOSUISSE, le SECO ainsi que de nombreuses entreprises, organisations non gouvernementales et instituts de recherche ont manifesté leur volonté de contribuer, ensemble et activement, à l’atteinte de ces objectifs.


Une contribution mesurable à l’atteinte d’objectifs de durabilité

« Aussi bien CHOCOSUISSE que nos entreprises membres s’engagent déjà depuis des années en faveur d’un approvisionnement durable en cacao », déclare le président nouvellement élu de l’association sectorielle CHOCOSUISSE, le Conseiller aux États PDC fribourgeois Beat Vonlanthen. « Mais il reste encore beaucoup à faire. En associant d’autres protagonistes à la poursuite de nos objectifs, nous rendons justice au fait que la responsabilité est commune. »

L’un des éléments centraux de la déclaration d’intention est l’objectif intermédiaire mesurable à l’horizon de 2025 où 80 pour cent des produits cacaoyers importés devront être issus de production durable. Un autre objectif comprend la promotion du dialogue avec les autorités et les organisations locales dans les pays producteurs. Il s’agira de les soutenir et de les encourager à prendre des mesures pour améliorer la situation des cacaocultrices et cacaoculteurs ainsi que de leurs familles.

Le SECO s’est impliqué fortement dans la mise en route de cette plate-forme : « Notre collaboration au développement économique avec des États partenaires comme le Ghana, l’Indonésie, la Colombie et le Pérou, est susceptible, par une coopération étroite avec le secteur privé, d’avoir un impact considérablement renforcé », déclare la Directrice du SECO, Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch. En outre, l’industrie chocolatière, qui compte parmi les plus importantes branches économiques de la Suisse, joue un rôle de pionnière important en se déclarant consciemment favorable aux objectifs onusiens de développement durable et en souhaitant contribuer de manière mesurable à l’Agenda 2030. « J’espère que d’autres branches suivront bientôt cet exemple. »


Collaboration d’acteurs importants

HELVETAS Swiss Intercooparation et Swisscontact, deux organisations suisses de développement reconnues, ont participé à l’élaboration du concept de la plate-forme cacaoyère. Dans le cadre d’un processus participatif, des représentantes et représentants d’autres organisations non gouvernementales, d’instances confédérales ainsi que des experts d’entreprises et d’instituts de recherche ont examiné et parachevé les objectifs et les mesures visés.

À ce propos, Elmar Ledergerber, Président d’HELVETAS, une organisation au développement indépendante sur le plan politique et confessionnel, déclare : « Diverses organisations de développement helvétiques travaillent depuis des années avec des fabricants suisses de chocolat afin de sécuriser le revenu des familles de petits cultivateurs et de mettre en place des chaînes de valorisation transparentes. Grâce à cette nouvelle initiative multipartite largement soutenue, les efforts réalisés jusqu’à ce jour ont reçu une nouvelle impulsion. »


Objectifs et organisation de la Plate-forme suisse du cacao durable

La plate-forme cacaoyère a pour but d’améliorer substantiellement la situation des productrices et producteurs de cacao et de créer un secteur cacaoyer attractif pour les générations actuelles et futures. Ses activités se focalisent sur les champs de compétence suivants :

  • ▪Dans le domaine des projets communs et de la promotion de l’innovation, la plate-forme soutient le développement et la mise en œuvre d’initiatives communes. Dans un premier temps, des groupes de spécialistes vont être constitués autour des thèmes suivants : résilience climatique et biodiversité, traçabilité du beurre de cacao, instruments de financement, mesures de réduction de la teneur en cadmium dans les fèves de cacao.
  • Concertation internationale et dialogue entre les acteurs : renforcer efficacement une gestion pérenne de la chaîne de production de valeur nécessite d’intensifier la coopération au-delà des frontières, que ce soit avec les protagonistes actifs dans les pays producteurs ou au sein des instances internationales.
  • La mission du centre d’information et de compétence consiste à assurer le suivi et à fournir des rapports sur la réalisation des objectifs communs visés. L’autre point important réside dans l’échange des connaissances et la rédaction de directives de bonnes pratiques.

Depuis janvier 2018, la plate-forme cacaoyère sera gérée comme une association autonome au sein de laquelle seront représentés tous les acteurs concernés. D’ici là, la conduite stratégique est assurée par un comité transitoire où sont représentés, outre la branche chocolatière, le commerce, les instituts de recherche, les organisations de développement et la Confédération.


Interlocuteurs pour les médias :

Instance de coordination
Christine Müller
coordination.cocoaplatform@gmail.com
079 742 49 55


Représentant de CHOCOSUISSE
Urs Furrer
Directeur
urs.furrer@chocosuisse.ch
079 215 81 30


Représentant du SECO
Lorenz Jakob
Chargé d'information coopération économique au développement lorenz.jakob@seco.admin.ch
079 810 31 93


Représentante d‘HELVETAS Swiss Intercooperation
Andrea Bischof
Conseillère en agriculture durable
andrea.bischof@helvetas.org
076 460 16 00


Représentante de Swisscontact
Gabriella Crescini
Responsable clients & relations partenariales gabriella.crescini@swisscontact.org
076 343 83 53